Affut flottant en Camargue

Jean-Louis Pagliaccia

5/18/20233 min read

Merci encore à Gérard pour tous ses précieux conseils et à sa compagne pour tous les repas de la semaine.

Merci au groupe qui est vraiment très sympa !

J’essayerai de revenir pour parfaire encore la qualité de mes photos sur d’autres étangs de Camargue.

Affût flottant en Camargue

Un moment inoubliable à quatre pattes dans l’étang !

Voilà une expérience exceptionnelle ! Affût flottant en Camargue pendant une semaine.

Accueilli par Gérard, l’organisateur et expert animalier, je fais connaissance avec les membres du groupe avec lesquels je vais partager ce séjour dans un ancien relai de chasse.

Programme de la semaine où la fatigue devra être gérée :

Debout 4h pour être en place à 5h et atteindre le lieu de prise de photos. Retour vers 9h30 après avoir pu profiter de la lumière de l’aurore.

Le soir rebelotte ! 17h dans l’eau jusqu’aux environs de 21h30 pour le début de la nuit.

Entre-temps, on profite pour débriefer sur nos clichés et reconnaitre les espèces capturées.

Après le repas du midi, certains partent pour faire une petite sieste (moi notamment !) et au dîner pas de trainard, il faut se lever tôt le lendemain !

Dès le premier jour, la découverte est totale. Ne serait-ce que revêtir les waders (habit fait en pvc qui vous colle à la peau et vous tient horriblement chaud !) : toute une histoire !

Puis il faut apprivoiser l’affût avec la mise en place de l’appareil et son téléobjectif sur le support spécialement préparé pour le photographe.

Ensuite vient la mise à l’eau dans un premier étang pour lequel il faut parcourir plus de cent mètre afin de trouver le spot photographique. Me voilà avec de l’eau jusqu’au torse et c’est parti !

Tout d’abord la vase, dans laquelle on s’enfonce inexorablement (surtout à cause de mon gabarit, plus d’1m80 et 108 kg), empêche un mouvement fluide et rapide mais use rapidement l’énergie que j’avais pour cette aventure.

Puis le niveau se fait moins profond et me voilà à quatre pattes dans une tente flottante et très peu d’espace.

J’avance lentement mais sûrement en sursautant dès qu’un poisson rencontre mes jambes.

Arrivé bon dernier, reprenant mon souffle, je n’ai pas imaginé que cela pouvait être aussi difficile physiquement. Et pourtant, j’y suis !

Derrière une touffe d’herbes au milieu de l’étang près d’un îlot sur lequel nichent des dizaines d’avocettes élégantes et de mouettes rieuses, je commence à prendre mes marques et tâtonne pour trouver les bons réglages en contemplant la beauté de ce tableau de la nature qui évolue devant mes yeux.

Avant de s’installer dans l’affût, ces oiseaux nous crient fortement que notre présence n’est pas bienvenue. Au ras de l’eau, je peux maintenant voir leurs nids de très près.

D’autres étangs sont moins fatigant mais tout aussi intéressant, et au fil du temps j’apprends à bouger et me mettre à distance pour ne pas déranger les oiseaux.

Dans la semaine, nous avons fait quelques coupures en allant visiter des spots à guêpiers ou autres lieux pour affût, et notamment un affût terrestre aux abords d’un étang quasi à sec.

Au bout de ce séjour, je suis heureux ! Les photos sont toutes exceptionnelles et je suis fier d’avoir réussi un tel exploit !